Παρασκευή 24 Φεβρουαρίου 2017

Jadot rallie Hamon et c’est enfin la petite union de la gauche

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Jadot rallie Hamon et c’est enfin la petite union de la gauche
Par Lilian Alemagna , Rachid Laïreche et Laure Bretton
Yannick Jadot le 11 janvier. Photo Laurent Troude pour Libération

EE-LV devrait approuver d'ici la fin du week-end le retrait de son candidat en faveur du socialiste, annoncé ce jeudi soir. En échange, les projets de Notre-Dame-des-Landes et de Bure seraient enterrés et une quarantaine de circonscriptions dévolues aux écologistes.
jadot rallie Hamon et c’est enfin la petite union de la gauche
Il était temps. Dépassé par le couple Macron-Bayrou sur le créneau «rassemblement», embourbé depuis trois semaines dans sa recherche d’une union impossible avec Jean-Luc Mélenchon et d’un second souffle dans sa campagne, Benoît Hamon, en déplacement dans le Pas-de-Calais, avait bien besoin d’une bonne nouvelle : le retrait de la course présidentielle de l’écologiste, Yannick Jadot, en échange d’un accord programmatique et législatif, est en poche. Le candidat d’Europe Ecologie-Les Verts a annoncé ce jeudi soir au 20 heures de France 2 qu’il va soumettre, dès vendredi midi, comme promis, ce deal aux adhérents de son parti et aux électeurs de la primaire organisée par EE-LV en novembre. Depuis 1974 et la candidature de René Dumont, il y avait toujours eu un candidat écologiste à chaque présidentielle.

Après de longues et ultimes tractations jeudi, le bureau exécutif d’Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV) a ainsi validé en fin d’après-midi le texte préparé par les équipes de Benoît Hamon et de Yannick Jadot. Selon nos informations, cet accord prévoit notamment l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes ainsi que du centre d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure dans la Meuse. Deux symboles de hautes luttes écologistes. La sortie du nucléaire et la convocation d’une constituante pour une VIe République sont aussi sur la table.
Pression sur Mélenchon

Mais au-delà des questions programmatiques, c’est la répartition des circonscriptions qui a beaucoup occupé les dirigeants des deux camps. En 2012, François Hollande et Martine Aubry, première secrétaire du PS, avaient accordé une soixantaine de places aux alliés verts, provoquant la colère de nombreux socialistes. Cette fois, ce sont près de 40 circonscriptions qui seront dévolues aux candidats étiquetés EE-LV, dont un tiers de gagnable, soit treize sièges de députés - Cécile Duflot sauve la sienne, imperdable, dans le centre de Paris et tous les députés EE-LV sortants sont«sécurisés». Un cadeau électoral qui risque, à nouveau, de crisper certaines troupes socialistes qui ont déjà du mal à se mettre en campagne pour Hamon et ne comprenne pas pourquoi Hamon «perd son temps» avec un parti très affaibli et gourmand en terme de circonscription et ne parle pas plus «aux Français».


Alors qu'il est toujours en quatrième position dans les intentions de votes à la présidentielle, cet accord avec les écolos était crucial pour Hamon, qui dans un communiqué s'est «félicité» jeudi soir du choix du candidat européen écologiste. «Cette annonce de Yannick Jadot est le fruit d’une vision commune d’un futur désirable, qui repose sur un constat partagé des enjeux qui sont au cœur des préoccupations de nos concitoyens : la transition écologique, le travail, les salaires, le revenu universel d’existence, l’instauration d’une VIe République et la construction d’une Europe pleinement démocratique et sociale», a-t-il salué. Benoît Hamon met désormais la pression sur Jean-Luc Mélenchon. En effet, l’annonce de Jadot s'est faite quelques minutes avant la participation du candidat de la France insoumise à l’Emission politique de France 2. Si ce dernier répète que sa lettre d’invitation et le café promis à Hamon sont toujours d’actualité, la stratégie d’isolement du candidat de la France insoumise par le camp socialiste fonctionne tant bien que mal : les écologistes sont tous revenus et les communistes, alliés critiques de Mélenchon, ont repris langues avec les proches de Hamon. «On montre qu’on est capable de réduire le nombre de candidats à gauche. Que le rassemblement se fait autour de Benoît», explique un de ses très proches conseillers même si, pour y parvenir, les socialistes auront donné l’impression d’être trop tournés sur des histoires d’appareil. «On a des équations à choix multiples et on doit les résoudre les unes après les autres», justifie un pilier de la campagne. Pour celle posée par les écologistes, Hamon est en passe d’obtenir une première solution.

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