Παρασκευή 10 Μαρτίου 2017

Benoît Hamon à l'«Emission politique» jeudi soir.

Αrt2671 Παρασκευη 10 Μαρτίου 2017
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Sur France 2, opération clarification pour Hamon
Par Lilian Alemagna
Benoît Hamon à l'«Emission politique» jeudi soir. Photo Marc Chaumeil pour Libération

Le candidat socialiste a profité de son passage à l’«Emission politique» pour, de nouveau, dénoncer le projet «dangereux» d’Emmanuel Macron, «marche-pied du Front National».

Sur France 2, opération clarification pour Hamon

Benoît Hamon peut presque remercier Emmanuel Macron. Alors que des ministres socialistes lui réclament des «preuves d’amours» et menacent de rejoindre le candidat En Marche pour «faire barrage au Front national», le socialiste a profité ce jeudi soir de son passage à l’Emission politique pour… défendre le bilan du gouvernement. À sa façon certes, mais l’ex-ministre de l’Education a tenu à distiller tout au long de la soirée des hommages à certaines réformes du quinquennat qui pourraient être remises en cause si Emmanuel Macron l’emportait.

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Certes, il a fallu un peu de temps au député des Yvelines pour entrer dans une émission qui l’avait révélé au grand public, début décembre, et propulsé sa campagne victorieuse de la primaire organisée par le Parti socialiste. Mais après une bonne heure à détailler ses propositions sur l’Europe et l’écologie, précisé son revenu universel, sa proposition de récépissé de contrôle d’identité ou rappelé son opposition aux pesticides et son souhait de légaliser l’euthanasie, Hamon profite de son échange avec le maire de Montpellier, Philippe Saurel, passé du PS à En marche, pour voler à la rescousse des réformes du quinquennat Hollande.
«Marchepied du Front national»

Que ce soit la réforme des rythmes scolaires ou le compte pénibilité, «acquis de ce quinquennat», Hamon met en garde contre un «projet dangereux». Comme à Marseille il y a deux jours, l’attaque est très virulente : «le projet d’Emmanuel Macron, c’est le Marchepied du Front national». Hamon dénonce une «aventure personnelle», met en garde contre «l’ingouvernabilité» qu’aurait un gouvernement issu de l’élection de Macron à l’Elysée. «Comment gouverner en allant de Robert Hue à Alain Madelin?» interroge le socialiste qui dénonce une «position messianique et christique», une «immaturité» de l’ex-ministre de l’Economie qu’il ne «croit pas prêt» à gouverner. Hamon dit lui opposer sa «centralité» et sa «capacité à parler à tous». Mais «clairement» à gauche.


Tanqué dans les sondages sous la barre des 15% d’intentions de vote, Hamon a donc profité de cette Emission politique pour répondre à certaines «clarifications» réclamées par certains socialistes. Que ce soit sur un revenu universel revisité - avec une «première étape» à «35 milliards d’euros» qui concernera aussi les petits salaires sous une forme de prime d’activité améliorée - ou sur sa réforme de l’Europe dont il dévoilera les détails ce vendredi aux côtés de l’économiste Thomas Piketty. Hamon cite Jacques Delors et François Hollande lorsqu’il parle «Assemblée démocratique de la zone euro», Europe de la Défense ou de l’énergie. La dette française? Il ne veut «absolument pas» la faire effacer, assure-t-il. L’ex-député européen engagé pour le «Non» à la constitution européenne en 2005 se montre ainsi fédéraliste.
«45 jours pour convaincre»

Difficile, après cette émission, pour ces socialistes qui lui demandaient des gestes d’en obtenir davantage. Sur la police, il dit clairement que «la police n’est pas raciste». Ou encore, dans un échange direct sur l’islam avec le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, Hamon, accusé d’être ambigu, s’est posé en défenseur strict de la loi de 1905. «Il me reste 45 jours pour convaincre», a-t-il conclu. Pour «convaincre les Français» mais beaucoup d’électeurs de gauche qui hésitent entre lui et Jean-Luc Mélenchon d’un côté - il s’est adressé directement aux «communistes» -, ou bien Emmanuel Macron de l’autre. «Convaincre» qu’«une gauche qui rassemble, non sectaire, ouverte» peut accéder au second tour de la présidentielle et battre Marine Le Pen. «Ce futur-là, désirable, il est aujourd’hui possible», lance-t-il dans une nouvelle formule qui risque de faire florès dans ses prochains discours. Avant ça, comme pour en finir avec les procès en «gauchisme» intentés par les plus à droite de son parti, il s’est assumé : «Moi je suis social-démocrate».Lilian Alemagna

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